Test: Une semaine avec l’imprimante Epson Stylus photo R3000

Billet indépendant rémunéré

Pendant une semaine, j’ai pu tester la nouvelle imprimante d’Epson: la Stylus Photo R3000. Voici mes impressions sur ce produit.

Présentation

Avec des formats de papier de grande taille et ses encres de haute qualité, la R3000 est une imprimante résolument orientée photo.

Supports d’impression

Pour les papiers classiques, tous les formats sont possibles jusqu’au A3+ (329 x 483 mm). Grâce à un système de chargement de papier par l’avant, il est possible d’utiliser des papiers Fine Art (pour tirage de haute qualité) jusqu’à 0,7mm d’épaisseur et du papier cartonné pour impression “poster” jusqu’à 1,3mm d’épaisseur. Un support qui se fixe à l’arrière de la machine permet l’impression sur un rouleau de 329mm de large. Enfin, un plateau spécial (fourni) permet d’imprimer directement sur les CD et DVD.

Apparence

Le design est simple: ni trop ni pas assez. L’ensemble est sobre et bien fini. Les dimensions sont plutôt impressionnantes: 62cm de large, 37 de profondeur et 22 de haut. L’encombrement est relativement important mais il faut quand même de la place pour y faire rentrer un format A3+: rien de choquant de ce coté.

Connexion

L’imprimante peut communiquer avec un ordinateur de trois façons: en réseau par câble Ethernet, en réseau par WIFI ou par branchement direct en USB. Il est également possible de brancher un appareil photo directement sur l’imprimante grâce à un port USB qui supporte le protocole PictBridge.

Les connexions arrière et le port PictBridge en façade

Encre

Les encres sont réparties en 9 cartouches de grande capacité (25,9 ml): noir brillant, noir mat, gris, gris clair, jaune, cyan, cyan clair, vivid magenta, vivid magenta clair.

Chose étrange, l’imprimante n’est pourvue que de huit têtes d’impressions pour 9 cartouches. En fait les cartouches noir brillant et noir mat se partagent la même tête d’impression. Le passage de l’une à l’autre est automatique en fonction du format de papier mais demande de passer par une phase de purge.

Les 9 cartouches d’encres

Installation

Deux guides d’installation sont fournis, le premier pour la mise en route et le deuxième pour la configuration du réseau. Ces deux documents paraissent un peu fouillis au premier abord mais ils s’avèrent finalement plutôt bien faits. Le branchement de l’imprimante sur le réseau est très simple car toutes les étapes sont guidées.

Comme je vous l’ai dit plus haut, il y a trois façons de connecter l’imprimante: en réseau Ethernet, en réseau WIFI ou par USB. Malheureusement, le câble USB n’est pas fourni: même s’il n’est pas indispensable, je trouve ça un peu dommage pour un produit aussi haut de gamme de ne pas fournir un accessoire qui ne vaut que quelques euros.

Finalement il m’a fallu un peu moins d’une heure entre le moment où j’ai ouvert le carton et le moment où l’imprimante était opérationnelle, ce qui me semble très correct.

Essais

Pour ce test, j’ai réalisé une dizaine de tirages au format A3+ (le plus grand admissible) avec des papiers mats et brillants. J’ai testé aussi bien les tirages couleur que noir et blanc.

Tirage d’un panoramique en très grand format

Le pilote

Le pilote de la R3000 est plutôt bien fait, les réglages sont facilement compréhensibles et bien organisés. Le pilote propose des réglages préprogrammés qu’il est ensuite possible de personnaliser.

Configuration de l’impression

En plus des fonctions classiques (positionnement, orientation, choix du papier,…) il est possible de retoucher la photo directement (balance des couleurs, contrastes,…) fonction intéressante mais qui ne me semble pas forcément utile pour le photographe. En effet, je pense qu’il préférera faire ça avec son logiciel de retouche habituel plutôt qu’avec cet outil.

Certains réglages peuvent être faits directement sur l’imprimante grâce à un écran LCD en façade. Je ne l’ai pas du tout exploité étant donné que les réglages via l’interface du pilote sont très simples.

Qualité

Dès le premier tirage, c’est tout simplement une claque ! La qualité des tirages est impressionnante. A mon niveau, impossible de faire la différence avec un tirage chimique classique.

En couleur, les tons et les contrastes sont extrêmement fidèles, quelque soit le niveau de saturation. En noir et blanc, les contrastes sont respectés et les nuances profondes.

Exemple de tirage avec une photo peu saturée.

L’impression sans marge est propre, il n’y a pas de tâches ou de bavures d’encre sur les bords de la feuille. Par contre une petite partie de l’image est rognée. Rien de bien grave cependant car il s’agit vraiment de trois fois rien.

Volume sonore

L’initialisation après la mise en place des cartouches et le changement de cartouche du noir mat au noir brillant sont plutôt bruyants, mais ces étapes sont très ponctuelles. En fonctionnement normal, l’imprimante est très silencieuse ! La tête d’impression se balade rapidement mais en toute discrétion. Une très bonne surprise de ce côté-là.

Réglage du niveau de qualité

Le réglage de la qualité d’impression est gradué sur 5 niveaux. J’ai voulu testé un niveau inférieur pour voir si les différences étaient vraiment significatives. J’ai donc fait un tirage en réglant la qualité à 4 / 5.

La différence de qualité ne saute pas aux yeux mais on remarque quand même certaines pertes. En effet on voit apparaître un effet de trame sur les aplats de couleur. Ce défaut n’est visible que de près ce qui ne pose pas de soucis pour les très grands formats mais qui peut être un peu gênant pour un 10×15.

Malgré cela, le tirage reste de très bonne qualité, mais ça confirme qu’il vaut mieux utiliser l’imprimante au maximum de ses capacités.

Les logiciels

L’imprimante est livrée avec deux logiciels. Le premier, Epson Easy Photo Print, est une visionneuse d’image qui permet de gérer ses tirages. Il est très simple à utiliser et permet notamment d’imprimer des planches contacts. Là encore, je pense que la plupart des photographes préféreront utiliser leurs logiciels habituels ( Lightroom, Picasa,…).

Le deuxième logiciel, Epson Print CD, permet de dessiner des jaquettes de CD. Je ne l’ai pas utilisé car ce n’était pas le but de ce test.

J’ai essayé d’imprimer depuis divers logiciels (Picasa, Aperçus d’image Windows, Gimp,…) et à chaque fois le pilote d’impression est bien pris en charge. Pas de surprise entre les réglages et le résultat, ce qui est une bonne chose.

Vitesse

Le transfert du fichier de l’ordinateur à l’imprimante est très rapide (quelque secondes avec la connexion Ethernet) et la vitesse d’impression est plus que correcte avec une moyenne d’environ 6 minutes pour les plus grands formats (A3+).

Petit bémol tout de même, il faut ajouter à cela le temps de la purge (quelques dizaines de secondes) quand on passe de l’encre “noir mat” à l’encre “noir brillant”.

Mouvement

L’imprimante bouge quand même pas mal pendant l’impression. Pendant le test, l’imprimante était posée sur une table plutôt solide mais bougeait quand même. Il est donc important d’avoir un support robuste. Par contre, je n’ai pas remarqué de défauts sur les tirages qui pourraient être liés à ces mouvements parasites.

Bilan

Les plus:

  • la diversité des supports,
  • la connexion réseaux simple à configurer,
  • la qualité des tirages,
  • l’ergonomie générale.

Les moins:

  • la purge pour passer du noir mat au noir brillant,
  • les mouvements pendant le fonctionnement,
  • le câble USB non fourni.

On peut reprocher à ce produit quelques petits défauts qu’on pardonnera face à la qualité de l’ensemble. En effet, avec sa R3000, Epson nous propose un produit vraiment abouti. L’imprimante se veut à l’usage des photographes et, d’après mes essais, le contrat est bien rempli. La qualité est véritablement à la hauteur des plus exigeants. Ajoutez à cela une utilisation simple et une prise en main rapide: un très bon produit.

Note: Cet article est un billet indépendant sponsorisé par Epson. La marque a fourni le matériel et les fournitures nécessaires au test mais n’est aucunement intervenue dans les propos qui sont tenus dans cet article.